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Londres : un enseignant diffusait des vidéos de Daesh en classe

Un enseignant britannique de 25 comparaît actuellement à Londres pour avoir fomenté des attentats terroristes. Au cours de son procès, il a notamment admis avoir diffusé des vidéos de propagande djihadiste en classe pour ses élèves.

Umar Haque, un enseignant accusé d'avoir fomenté des attentats au Royaume-Uni a admis avoir montré des vidéos de propagande djihadiste à ses élèves en classe. Il a expliqué lors de son procès qu'il voulait présenter une approche «plus complète» de Daesh aux étudiants et que c'était l'un d'entre eux qui en avait formulé la demande. L'enseignant est également accusé d'avoir entraîné des enfants au djihad dans une mosquée londonienne.

Parmi les cibles : Big Ben et Heathrow

Dans ce procès, le jeune homme de 25 ans comparaît aux côtés de trois co-accusés. Ils doivent répondre de chefs d'inculpation de planification d'attentats sur le sol britannique, parmi leurs cibles se trouvaient des monuments emblématiques londoniens tels que Big Ben et le Parlement, mais aussi l'aéroport international d'Heathrow.

Interrogé à propos de la présence de magazines pro-Daesh à son domicile Umar Haque a déclaré qu'il était «membre officiel» de l'organisation. Selon le journal Daily Gazette, revenant sur la vidéo visionnée en classe, l'enseignant a également précisé : «Pendant mes cours sur l'islam, je leur passais des vidéos pour illustrer mes propos. Comme c'était la fin du trimestre et qu'ils s'étaient bien comportés pendant les cours, je leur ai dit qu'ils pouvaient choisir une vidéo à regarder ensemble.»

Selon le média local Barking and Dagenham Post, Umar Haque a également formulé quelques regrets : «J'ai été choqué quand un élève m'a demandé si on pouvait regarder des vidéos de Daesh, mais j'ai accepté. Clairement, ce n'était pas une bonne idée.» Mais il ajoute ensuite : «Je voulais leur livrer une vision plus complète de ce qu'était réellement l'Etat islamique.»

Il leur apprenait à commettre des attentats

Le parquet a cependant fait valoir que l'enseignant avait commencé à recruter de «jeunes garçons entre 11 et 14 ans» pour servir sa cause djihadiste au sein de Daesh : «Sa méthode consistait à leur montrer des vidéos et à leur apprendre à reproduire ce qu'ils [les enfants] voyaient à l'écran. L'objectif était de reproduire ses actes violents sur notre territoire et ailleurs, notamment à l'encontre de la police.»